Au fil de la Loire
Mon premier pêcheur est le Martin.
Au milieu des volutes matinales de l'étang de Ravoir, il est là, il observe, il attend ... les autres pêcheurs ?
Un cormoran solitaire se perche lorsque le soleil éblouit enfin l'armée des troncs morts immergés.
La star de l'étang n'approchera pas : après deux heures passées au nid, le balbuzard ira pêcher dans la Loire qui s'écoule tout près.
Au fil de l'eau, et au fil des îles, les aigrettes garzettes se multiplient.
Une puis deux, trois, dix-huit, vingt-six, on dépasse bientôt la cinquantaine.
Les cormorans ne sont pas en reste.
Et les hérons cendrés viennent grossir le lot des échassiers.
En toute fin de journée, un nouvel échassier se pose sur l'île à quelques mètres de mon affût.
Le chevalier guignette s'approche en toute confiance. Il profite des dernières heures du soleil pour glaner quelques mollusques sur le sable.
Son plumage est aux couleurs de l'île. Son mimétisme le protège des prédateurs des cieux. Toujours en mouvement, il chasse avec grand appétit.
Lorsque le soleil a enfin disparu, il change d'île et commence sa digestion et sa nuit.