Le crépuscule des engoulevents
Le jour s'estompe enfin, bleu cyan, bleu nuit.
Les chants s'apaisent enfin, et c'est le crépuscule.
Aux aguets, en chemin, j'observe et j'écoute, heureux.
Je sais bien qu'il est là, sur une branche ou à terre.
L'inconnu des forêts est un oiseau mystère.
Hirondelle ou hibou, il n'est ni l'un ni l'autre.
Il est fin comme madame mais ressemble à monsieur.
Hulottes et chauve-souris toujours l'éveillent.
Discret le jour en feuille morte, est-il veilleur
De nuit ? Non, simplement un chasseur amoureux.
Il parade, il stridule, il ronronne.
Un chant sans fin posé en avant d'un vieux pin.
Très curieux, il s'envole, il s'approche, il s'avance.
Il claque, il plane, il glisse. Il tourne autour de moi.
Ainsi le soir commence où danse l'engoulevent ...